L’ABSENCE DE PSEUDO DIALOGUE DANS LE MONDE DES PIRES

Le Monde des Pires se fait un principe de ne pas ouvrir le dialogue. Avec personne. En effet, en ces pages on trouvera peut-être des opinions contraires, voire contradictoires, mais rien d’intentionnel. Il y a que le Monde des Pires ne s’affiche pas comme une revue à prétention « objective », au sens moderne du terme.

Le critère général d’objectivité a largement été dévoyé. Le Monde des Pires s’affiche clairement contre cette démocratie décadente, qui accueille les opinions contraires et contradictoires -soit disant- à bras ouverts pour mieux les gérer. C’est tout le problème du faux dialogue, qui invite non pas à exposer sa position, mais bien à rentrer dans le jeu rhétorique. Outre le fait que, dans la simulation démocratique actuelle, il n’est pas de place pour les opinions qui fâchent, même les plus crétines.

L’objectivité, contrairement à l’opinion répandue, n’est pas le fait d’exposer deux positions. On appelle plutôt cela le manichéisme. Vision du monde franchement pauvre qui consiste à croire que deux pôles s’affrontent dans le monde. Même si elle permet aujourd’hui de légitimer largement la société marchande, après la chute du bloc prétendument communiste. A dire vrai, nul n’a besoin dans cette revue d’un cours sur l’objectivité, et chacun assume parfaitement ses opinions.

Mais plus encore, la revue n’ouvre pas ses portes. Pas question de fausse communauté ici. Non plus de secte. Juste d’honnêteté. De même que nul gauchiste n’aurait envie d’un dîner avec un fasciste de premier ordre, les rédacteurs du Monde des Pires supporteraient difficilement la présence de discours consensuel dans leur organe d’expression qu’ils veulent le plus autonome et le moins aliéné possible.

Loin pourtant d’être une niche d’eau croupie, cette revue a sa dynamique propre. Elle n’entend simplement pas se laisser gangrener par un quelconque dilettantisme extérieur. Car si chaque rédacteur peut parler au nom du Monde des Pires, il convient que chacun oeuvre en son nom : pour son autonomie donc, sa critique authentique, son air frais.

Ceci affirmé, ceux qui reconnaîtront dans les pages qui suivent certaines idées qui leurs sont familières, et qui auraient envie d’amener leur eau au moulin, sont les bienvenus : nous rappelons que les cordonnées de l’association et de la revue sont disponibles à la fin de celle-ci pour tout contact, envoi d’articles, et réactions.



MDP